mercredi 26 mai 2010















Depuis plusieurs mois, je travaille sur le même paysage qui ne cesse de se modifier, passant par toutes les teintes. Ici la « facilité » du figuratif s’est prise de bec avec l’abstrait le plus débridé. Le pinceau hésite, sensible à tout ce qui vient percuter l’esprit, une musique extérieure, les jérémiades des voisines en mal de psy. Comment atteindre l’impossible dans tout ce colossal merdier? Je ne m’appartiens plus, le métier et l’œuvre me submergent, toute fuite est inutile face à ce que décide le pinceau ignorant tout fignolage acidulé. Je suis prisonnier d’un état qui me pousse à casser, détruire, afin d’avancer. La douleur emplit mes membres, désespéré je travaille en aveugle, me laissant emporter par un certain désespoir. Las, éreinté, je viens de poser ma brosse et dans mon cerveau, une petite voix murmure : «  Là, c’est peut-être fini ».

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